1. La vallée du Loch – Le sentier des Moulins
Lovée entre le bourg de Plougonvelin et la mer, la vallée du Loch s’étire en coude tranquille. Dès l’entrée du sentier (près du parking de la rue des Moulins), l’ambiance change : on quitte le bruit du vent pour le clapotis du ruisseau et le bruissement discret des branches. Les talus garnis de fougères protègent la marche.
De décembre à février, la vallée reste étonnamment verte. On y croise parfois des hérons et, dès l'aube, la lumière peinte par les nuages creuse des reflets laiteux sur la surface de l’eau. Le chemin (environ 3,5 km, boucle possible) est tonique mais jamais pénible, idéal pour ceux qui veulent marcher à l’abri sans se sentir enfermés.
- Accessibilité : facile, sentier souvent praticable mais glissant après pluie.
- Particularité : deux anciens moulins à observer et une aire de pique-nique discrète au bout du parcours.
- Carte IGN : 0316 OT Le Conquet
2. Les chemins creux de Kergoff et Kerzévot
À l’est du bourg, entre champs et petites fermes, la campagne de Plougonvelin conserve de très beaux cheminements bocagers. On y longe des haies épaisses, tissées d’ajoncs, d’aubépines, de sureaux, serrés comme pour arrêter le vent. Ces sentiers, souvent marqués par de vieux talus en pierre, serpentent entre Kergoff et Kerzévot. On ressent ici la mémoire du Finistère rural, protégée du bruit des routes et des bourrasques.
- Longueur : variantes entre 2 et 6 km, selon l’itinéraire choisi.
- Petit plus : En hiver, ces chemins dévoilent parfois le passage de chevreuils. On les surprend tôt le matin à la lisière des prés.
- Anecdote : Dans Plougonvelin, portraits d’hier et d’aujourd’hui (édition locale, 2015), plusieurs anciens relatent comment ces chemins étaient jadis empruntés à pied pour rejoindre l’école du bourg, même par tempête.
3. Le bois de Kerrousse
Les bois sont rares dans le Pays d’Iroise, mais celui de Kerrousse fait figure d’exception : 19 hectares d’un rideau d’arbres planté sur les hauteurs, à la limite entre Plougonvelin et Le Conquet. Bien que le bois ne soit pas vaste, ses allées couvertes, bordées de pins maritimes et de frênes, coupent efficacement le vent qui gifle la mer toute proche.
En hiver, après les tempêtes, le sous-bois répand une odeur presque sucrée d’humus, et les rayons du soleil filtrent ras, dessinant des lignes d’or sur le tapis de feuilles mortes. Une invitation à ralentir.
- Accès : Via la D85, parking à proximité de l’entrée sud du bois.
- Distance : circuit de 2,5 à 4 km selon les sentiers empruntés.
- Prudence : le terrain peut être boueux après de fortes pluies.
Source : Communauté de communes du Pays d’Iroise, topoguide “Bois de Kerrousse”.
4. La promenade du Fort de Bertheaume (côté terre)
Si le GR34 au-dessus de la mer est balayé par les éléments, la piste cyclable et piétonne qui longe la départementale en contrebas du fort propose un itinéraire plus paisible en hiver. Entre talus, légers bosquets d’érables et bancs de pierres, le vent perd de sa vigueur.
Ce sentier, qui relie le camping de Bertheaume au bourg, longe parfois à distance le chemin côtier, mais toujours protégé par le talus ou la végétation.
À plusieurs endroits, de petites touffes de bruyères persistent même en janvier, apportant au passage un peu de couleur sur la lande gris-vert.
- Longueur : 3 à 4 km aller-retour
- Ambiance : Vue sur le fort, mais sans l’assaut du vent. Idéal pour une pause abritée, même lors des coups de vent d’ouest.
- Info pratique : plusieurs accès possibles, notamment depuis la plage de Bertheaume.